Du côté de l’Afrique Francophone et des Caraïbes

August 17, 2021 Aid Management Program
Aminata Camara Badji, Vanessa Baudin Sanchez
En Français, Program

Development Gateway travaille aussi dans les pays francophones d’Afrique et des Caraïbes depuis 2007. Nous mettons à profit notre expertise technique et développons des outils, des processus et des analyses multilingues personnalisés pour soutenir les efforts de nos partenaires à obtenir de meilleurs résultats dans plusieurs secteurs, notamment l’assistance au développement, l’agriculture, les industries extractives et la santé. Ce bulletin d’information revient sur la présence de DG dans les pays francophones. 

Aide au développement

PGA République démocratique du Congo (RDC)

Le 30 avril 2021, le ministère du plan de la RDC a organisé une cérémonie de clôture pour marquer la clôture des activités du contrat de la PGAI. La cérémonie a été présidée par le Ministre du Plan, et les représentants de la KOICA et du PNUD. L’équipe de la PGAI a présenté les modules nouvellement activés au niveau de la plateforme, y compris le tableau de bord du New Deal qui a également été intégré au site Web du ministère du plan. La présentation de DG s’est concentrée sur les résultats réels et les défis auxquels les deux équipes ont été confrontées pendant l’exécution du contrat, avant de terminer par des recommandations pour parvenir à une une meilleure qualité des données PGAI et soutenir durablement le processus PGAI en RDC. DG a profité de la séance de clôture et de la présence des officiels pour réitérer la nécessité de renforcer l’engagement et le leadership du Gouvernement dans le processus PGAI.  Une meilleure appropriation nationale, qui pourrait se traduire par l’acquisition de matériel informatique performant et d’une connexion Internet stable, devrait davantage soutenir un processus formel qui a vocation à être pérenne surtout quand les équipes techniques locales démontrent de très bonnes capacités pour maintenir la mise en œuvre de la PGA et le nouveau site Web du ministère.

PGA Tchad

DG a déployé la nouvelle version de la PGA sur le serveur du Tchad et a actualisé la plateforme en y intégrant les nouveaux projets de développement ainsi que leurs décaissements réels associés jusqu’à fin  juin 2021. Les restrictions de voyage liées à la COVID et le taux de rotation élevé des agents du ministère empêchent la mise en place d’une équipe PGA stable qui pourrait capitaliser les différentes formations reçues. DG et le ministère de l’économie, de la planification du développement et de la coopération internationale ont conjointement opté pour le recrutement d’un consultant local qui recevra une formation intensive sur la PGA et appuyera ses collègues dans la saisie et la validation des données. Les prochaines étapes consistent à améliorer le SIG PGA actuel et à aider les administrateurs informatiques locaux à finaliser l’installation du logiciel PGA dans l’infrastructure du ministère.

Agriculture

Le programme Cashew-IN en Afrique de l’Ouest

Afin d’encourager et de renforcer les acteurs de la chaîne de valeur de la noix de cajou en Afrique de l’Ouest, Development Gateway (DG) s’est associé à Cultivating New Frontiers in Agriculture (CNFA) dans le cadre du projet USDA West Africa PRO-Cashew pour développer la plateforme de collecte et d’analyse des données Cashew-IN, qui sera mis en oeuvre en Côte d’Ivoire, au Bénin, au Burkina Faso, au Ghana et au Nigeria. La plateforme Cashew-IN utilisera les données collectées au niveau des exploitations et des coopératives pour améliorer la compétitivité et la coopération entre les décideurs politiques régionaux et supprimer les barrières commerciales dans le secteur du cajou en Afrique de l’Ouest. 

Actuellement, les données qui sont collectées au niveau des exploitations ou des associations d’agriculteurs ne sont disponibles que par le biais de rapports soumis pour un usage officiel ou d’abonnements payants. En élargissant et en améliorant ces systèmes de partage de données existants, PRO-Cashew vise à tirer parti de la plateforme Cashew-IN pour diffuser des informations pertinentes sur le marché du cajou, en soutenant la prise de décision éclairée dans la chaîne de valeur et en renforçant l’environnement favorable à la production de cajou. 

Avant le développement initial de la plateforme, l’équipe de DG a mené des évaluations pour mieux comprendre les défis de la chaîne de valeur du cajou et identifier les besoins en informations des décideurs politiques, des agriculteurs et du secteur privé. Les évaluations ont permis de clarifier les priorités de prise de décision, les processus pertinents, les acteurs clés, les données et les outils, et de mettre en évidence les possibilités pour les acteurs de prendre des décisions meilleures et plus éclairées. Au cours de ces évaluations, l’équipe a rencontré un total de 47 parties prenantes des secteurs public et privé (11 en Côte d’Ivoire, sept au Bénin, six au Burkina Faso, huit au Ghana, quatre au Nigeria, huit parties prenantes au niveau régional en Afrique de l’Ouest et deux parties prenantes internationales), y compris des agriculteurs et des décideurs locaux. Les discussions avec ces parties prenantes ont aidé  à mieux comprendre les obstacles politiques, techniques et pratiques à l’amélioration de l’utilisation des données et à développer des moyens d’accroître l’efficacité et l’utilité des données pertinentes. 

L’évaluation a révélé que les parties prenantes comprenaient l’importance de données fiables dans le secteur de la noix de cajou et ainsi que les types de données et d’informations qui pourraient être utiles à leurs activités.  Il apparait également nécessaire de normaliser la collecte de données auprès des producteurs et de faciliter leur mise à disposition des acteurs tout au long de la chaîne de valeur. Ces résultats initiaux ont permis à Development Gateway de rédiger des recommandations préliminaires pour la plateforme Cashew-IN qui s’appuient sur les mécanismes de collecte de données existants pour afficher des informations qui conduiraient à un secteur du cajou plus robuste dans les cinq pays. 

Compte tenu des différences dans la collecte et l’utilisation des données, la plateforme Cashew-IN sera  développée suivant une approche collaborative progressive dans laquelle les premiers modules informeront les parties prenantes de la valeur ajoutée et des avantages des données, et les modules ultérieurs définiront la structure de la plateforme. Dans le cadre de cette approche collaborative, l’équipe PRO-Cashew a organisé cinq ateliers de co-conception avec les parties prenantes en Côte d’Ivoire, au Bénin, au Burkina Faso, au Ghana et au Nigeria entre avril et juillet 2021. Ces ateliers visaient à (i) présenter les résultats de l’évaluation ; (ii) valider les modules de la plateforme Cashew-IN dans tous les pays en identifiant les thèmes d’intérêt et en confirmant les données disponibles et non disponibles, les besoins en données et les sources de données ; et (iii) définir les rôles et responsabilités du comité de pilotage de la plateforme Cashew-IN pendant et après la mise en œuvre de la plateforme. Grâce à cette approche inclusive, la plateforme Cashew-IN augmentera l’accès aux données pour un meilleur suivi de la chaîne d’approvisionnement, la traçabilité du contrôle de la qualité et le développement de politiques basées sur des preuves, et améliorera l’environnement favorable et la compétitivité du commerce du cajou dans la région. 

Autonomisation économique des femmes

Comprendre les besoins en données et en numérique des PME en Côte d’Ivoire

Development Gateway, en collaboration avec le Millennium Challenge Corporation (MCC), a évalué les besoins en informations, en données et en technologies numériques des petites et moyennes entreprises dirigées par des femmes ou appartenant à des femmes (PME-F) en Côte d’Ivoire. Le travail visait à caractériser les PME-F enregistrées en Côte d’Ivoire ; comprendre leur accès à l’information et aux données commerciales ; documenter les outils numériques et les besoins technologiques ; et identifier les engagements et les investissements existants du gouvernement, des partenaires de développement et du secteur privé qui les soutiennent. Entre décembre 2020 et janvier 2021, DG a recueilli des informations auprès d’informateurs clés et d’experts avertis (PME-F, hubs/incubateurs, gouvernement et partenaires au développement), et a mené une enquête auprès de  plus de 790 PME-F, ce qui a permis d’identifier et d’articuler davantage les thèmes et les opportunités pour accroître l’utilisation des données par les PME-F. 

Les travaux ont montré que les PME-F  sont confrontées à plusieurs défis, notamment l’accès au financement, à l’information, aux compétences commerciales et entrepreneuriales, aux compétences en matière d’utilisation des données ou de technologie, ainsi qu’aux difficultés à concourir/répondre aux appels d’offres. L’utilisation des données a été un besoin exprimé à différents niveaux, y compris les opérations des entreprises et les secteurs et marchés d’intérêt des PME-F. Ces PME-F interrogées ont mentionné plusieurs types de besoins en matière de formation numérique, notamment l’utilisation de base de la technologie numérique (utilisation de Microsoft Office, applications pour smartphones, plateformes en ligne, réseaux sociaux, etc.) ; l’accès et l’utilisation de logiciels qui peuvent les aider à mieux vendre et développer leur entreprise, par exemple des outils pour suivre leur portefeuille de clients et leurs activités commerciales ; et l’expertise et l’appui pour développer une plateforme de vente en ligne. Cette recherche en Côte d’Ivoire souligne l’importance de mieux comprendre les besoins spécifiques des femmes entrepreneurs en général. Elle met également en évidence la nécessité de pouvoir planifier ou adapter les actions et les stratégies pour qu’elles soient plus conformes à leurs besoins et  attentes. Les résultats de cette recherche peuvent éclairer les investissements résultant d’un partenariat entre le MCC, l’Agence américaine pour le développement international (USAID) et Microsoft, qui visera à soutenir et à autonomiser les PME-F grâce à des données commerciales et des compétences numériques. 

→ Lire les conclusions de l’étude

Bonne lecture !

Nous avons récemment célébré la fin du projet Des Chiffres et Des Jeunes (DCDJ) en Côte d’Ivoire. Ce projet s’est efforcé de donner aux individus, aux communautés et aux organisations, y compris aux parties prenantes dans les zones infranationales, les moyens d’utiliser les données pour améliorer les vies, contribuer à mettre fin au VIH/sida et aider à répondre aux besoins et aux priorités de développement local.

Pendant deux ans, DCDJ a formé 86 data fellows, a développé un inventaire de données avec plus de 600 enregistrements de données au niveau local, a soutenu une évaluation de la préparation aux données ouvertes, et bien plus encore. 

→ Lire les histoires des data fellows

→ Regardez la vidéo de célébration du projet DCDJ

Pour marquer la fin du projet, l'équipe de DCDJ revient sur les points forts de ces dernières années, notamment les Stages en Sciences des Données, la prédisposition de la Côte d'Ivoire à l'ouverture des données, l'inventaire des données actuelles, et plus encore !
L'une des principales activités de DCDJ a été de concevoir, en collaboration avec SEJEN CI, le concept de Stages en Science des Données. Des cohortes de jeunes, présélectionnés sur concours, ont bénéficié d'une formation sous forme d'ateliers au niveau de l'ENSEA à Abidjan. Après 8 semaines de formation intensive en Sciences de Données, les Stagiaires sont retournés dans leur organisation d'origine ou ont été placés dans des agences du gouvernement ou dans des ONGs qui répondent aux objectifs du programme DCLI, afin de mettre en pratique leurs nouvelles compétences.
Nous sommes fiers des réalisations de tous nos Stagiaires! Deux d'entre eux, Serges M'Broh et Linda Sanogo partagent leur expérience.
Le projet 23/23 est le nom donné à la méthodologie qui consistait à classer 46 établissements en trois niveaux de capacité d'utilisation des données. Chaque établissement a été affecté au hasard à un groupe de contrôle ou à un groupe expérimental et, tous ceux qui ont été affectés au groupe expérimental ont dû recevoir un stagiaire. Cette approche par paliers de la distribution aléatoire permet de capter les améliorations progressives en termes d'utilisation des données, et ce, quels que soient les ressources, l'infrastructure ou les processus de gestion d'un site.
Cette vidéo donne un aperçu de la contribution de DCDJ à l'évaluation de la prédisposition de la Côte d'Ivoire à l'ouverture des données. Le gouvernement de Côte d'Ivoire a lancé son initiative nationale de données ouvertes et a rejoint l'Open Government Partnership pour promouvoir la réutilisation des données gouvernementales.
DCDJ et le Conseil des ONG de lutte contre le SIDA et autres pandémies en Côte d'Ivoire (COSCI) ont publié une liste d'ensembles de données des quartiers à travers toute la Côte d'Ivoire.
Dernières réflexions, remarques finales et l'expression de notre gratitude alors que nous clôturons le projet Des Chiffres et Des Jeunes Project en Côte d'Ivoire.
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Les Points Forts

Diving into the DaYTA Program’s Data Collection Process

This blog explores key insights from the DaYTA program, offering practical guidance for researchers on effective data collection, overcoming field challenges, and leveraging local partnerships to enhance tobacco control efforts. This piece is especially timely following DaYTA’s workshop convening all 3 study country stakeholders to review the survey results and strategize on how best to disseminate this data to target audiences. This workshop took place from in Lagos, Nigeria, from November 18-20th.

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New Research Manuscript on Mortality from Tobacco Use in Kenya

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Connecting Digital Dreams to Infrastructure Needs: Three Lessons from the aLIVE Program

After eighteen months of implementing the aLIVE program, we’ve learned three lessons on how to best support our partners in Ethiopia, advance our work in data systems and management, and ultimately, reach our overall goal of supporting Ethiopia in achieving food security and building a more robust, independent economy.

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