Équilibrer les besoins : Trois idées pour construire une approche de co-conception dans plusieurs pays

February 29, 2024 Health
DG Comms, Lauren Eby
Program

Une priorité absolue pour Development Gateway : An IREX Venture (DG) est de collaborer étroitement avec les partenaires pour s’assurer que la conception et la mise en œuvre de nos programmes s’alignent réellement sur les besoins des partenaires (c’est-à-dire une approche de co-conception). Cette approche de co-conception est particulièrement vitale lorsque notre objectif est d’obtenir un consensus à travers plusieurs pays de mise en œuvre sur les prochaines étapes d’un programme donné, tout en équilibrant les priorités politiques et stratégiques de chaque pays. 

Pour contribuer à la réalisation de cette priorité dans le programme Data on Youth and Tobacco in Africa (DaYTA) de DG, nous nous sommes appuyés sur notre approche de co-conception, en l’intégrant à toutes les activités tout au long de la première année de mise en œuvre du programme. Cette démarche a abouti à un atelier de quatre jours avec les partenaires, du 30 octobre au 2 novembre, à Naivasha, au Kenya. C’était la première fois que nous réunissions des responsables gouvernementaux de plusieurs pays à cette échelle pour s’engager dans la co-conception avec d’autres partenaires non-gouvernementaux. En réfléchissant à cet atelier et au travail qui l’a précédé, nous avons identifié trois idées ci-dessous sur notre approche de co-conception avec des parties prenantes représentant plusieurs pays

À propos de DAYTA

Le programme DaYTA, soutenu par la Fondation Bill et Melinda Gates, vise à fournir aux gouvernements de l’Afrique subsaharienne un meilleur accès aux données nationales qui permettront d’améliorer la conception et la mise en œuvre des politiques de lutte antitabac. 

Plus précisément, DaYTA concevra et mettra en œuvre une recherche visant à combler les principales lacunes en matière de données sur le tabagisme chez les jeunes âgés de 10 à 17 ans en République démocratique du Congo (RDC), au Kenya et au Nigéria. Ces informations seront facilement accessibles afin de répondre aux besoins des acteurs gouvernementaux, de la société civile et du monde universitaire. 

L’un des principaux objectifs de DaYTA étant de collecter des données sur le tabagisme chez les jeunes de manière coordonnée afin de permettre une comparaison pertinente des résultats dans les trois pays de mise en œuvre, nous savions que nos partenaires devraient se mettre d’accord sur le contenu essentiel du questionnaire et du protocole de recherche ; cependant, nous savions également que nous devions être flexibles et désigner certains contenus comme facultatifs, car tous les pays n’auront pas les mêmes besoins.

À cette fin, nous avons consacré la première année de mise en œuvre du programme à des activités de co-conception, c’est-à-dire à la collecte d’informations sur les objectifs de la recherche et les variables du questionnaire au niveau des individus, des pays et de l’ensemble du consortium. Pour commencer, nous avons procédé à une évaluation rapide, basée sur notre méthodologie CALM, suivie d’ateliers spécifiques à chaque pays afin d’entendre les partenaires eux-mêmes et d’être ainsi mieux à même de trouver un équilibre entre les exigences du programme et les besoins spécifiques du pays. Notre processus de co-conception a donné lieu à un atelier de quatre jours, du 30 octobre au 2 novembre, à Naivasha, au Kenya, auquel ont participé des partenaires représentant le gouvernement, le monde universitaire et la société civile des trois pays de mise en œuvre.

“Les chiffres ne mentent pas ! Le projet DaYTA en cours est essentiel car il fournira des données qui informeront les décideurs politiques sur les actions et décisions stratégiques à prendre pour enrayer l’épidémie de tabagisme chez les enfants et les jeunes, d’autant plus que les nouveaux produits à base de nicotine sont de plus en plus nombreux. La protection des générations futures passe par des législations fortes associées à des campagnes de sensibilisation ciblées.”

Anne Kendagor Ministère de la santé, Kenya

Trois points de vue sur une approche de co-conception multinationale et multi-partenaires 

    1. S’efforcer d’impliquer une diversité de partenaires et adapter l’engagement en fonction de leur expertise, de leur intérêt et de leur disponibilité : Qu’il s’agisse de services gouvernementaux, de sous-traitants ou d’organisations de la société civile, chaque partenaire apporte un point de vue et une expertise uniques. Par conséquent, une approche de co-conception réussie impliquera profondément chaque partenaire tout au long du processus afin de s’assurer que leur précieuse contribution est donnée et reflétée dans la conception et la mise en œuvre du programme, en fonction de leur domaine d’expertise et de leur disponibilité. En dehors des réunions avec l’ensemble du consortium de partenaires, une étape importante de l’approche de co-conception de DG consiste à comprendre le style de communication et la disponibilité de chaque partenaire afin de comprendre et de prendre en compte leur implication dans le reste du programme.

      Par exemple, dans le consortium des partenaires DaYTA, nous avons de nombreux experts – à la fois au sein des pays DaYTA et entre eux – qui travaillent dans des secteurs tels que la recherche, l’université, la santé publique, la lutte antitabac, les médias et la défense des jeunes, entre autres. Le tabagisme chez les jeunes étant très nuancé, nous nous appuyons sur les connaissances de chaque partenaire dans son secteur pour créer des solutions programmatiques afin d’améliorer la création et la mise en œuvre de la politique de lutte antitabac. Par conséquent, notre principal objectif en matière de co-conception est de veiller à ce que tous les partenaires soient impliqués tout au long du processus. 
    2. Mettre l’accent sur l’équité entre les partenaires de la co-conception en créant des opportunités de collaboration entre les pays ainsi que des discussions spécifiques à chaque pays : Chaque partenaire apporte une valeur ajoutée à la co-conception ; cependant, chaque partenaire travaille également dans son propre pays et dans son propre contexte. Par conséquent, certains besoins, préoccupations ou (même) idées peuvent ne pas être appropriés pour être partagés par l’ensemble du consortium de partenaires de co-conception – en raison de contraintes de temps ou d’aspects politiques ou culturels propres à un contexte donné.Avant l’atelier de Naivasha, nous avons organisé des ateliers indépendants au niveau national, au cours desquels les équipes nationales ont pu approfondir les préoccupations, les besoins et les prochaines étapes de leur travail. Une fois réunis à Naivasha, nous avons facilité l’apprentissage croisé par le biais de séances en petits groupes mixtes et veillé à ce que diverses parties prenantes aient la possibilité de partager leurs points de vue, leurs conclusions, leurs préoccupations, etc. en séance plénière. En outre, nous avons continué à proposer des sessions spécifiques à chaque pays. Enfin, toutes les sessions ont bénéficié d’une interprétation de l’anglais vers le français (et vice versa) afin de garantir l’inclusion de tous les partenaires et l’accessibilité de chaque session.
    3. Créer des structures ou des mécanismes de gouvernance pour impliquer les partenaires au niveau national et international : L’une des prochaines étapes importantes identifiées lors de l’atelier de Naivasha est la nécessité de créer de nouvelles structures et de nouveaux mécanismes de gouvernance, tels que des comités de pilotage ou des conseils consultatifs, dans les trois pays de l’initiative DaYTA et entre eux. La collaboration coordonnée entre les structures de gouvernance de trois pays sera une nouvelle opportunité pour DG, mais nous avons vu les avantages que ces types de structures peuvent avoir sur l’engagement des parties prenantes dans des pays spécifiques. En particulier, lors de la mise en œuvre du programme TCDI de DG, un conseil consultatif technique a été créé en RDC dans le cadre de la recherche sur le commerce illicite. Étant donné que cette structure a permis d’engager de manière significative les parties prenantes techniques du gouvernement et des universités, et que les structures de gouvernance constituent une pratique exemplaire dans le secteur, nous avons convenu que la mise en place de structures similaires pour DaYTA dans chaque pays serait le meilleur moyen de poursuivre l’élan amorcé lors de cet atelier et de fournir des points de contact actifs pour les mises à jour et le retour d’information tout au long de la mise en œuvre.

Restez à l’affût de nouvelles informations à mesure que DaYTA progresse dans le processus de co-conception, crée de nouvelles structures de gouvernance et entame des recherches primaires sur le tabagisme chez les adolescents !

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